Maux de ventre, de dos, de tête, fatigue intense, effets sur la santé mentale… les douleurs lors des menstruations sont la première cause d’absentéisme scolaire chez les jeunes personnes menstruées. 91% des personnes menstruées déclarent souffrir de douleurs menstruelles au moins une fois au cours de l’année. 20% déclarent avoir des règles très douloureuses. Selon l’IFOP, 65 % des personnes menstruées salariées ont déjà été confrontées à des difficultés liées à leurs règles sur leur lieu de travail.
Alors qu’ils sont vécus par la moitié de la population, les cycles menstruels demeurent, aujourd’hui encore, un tabou dans la société, sont soumis à une invisibilisation persistante et représentent un frein dans la vie sociale. Les personnes menstruées perdent jusqu’à 36 jours de vie sociale par an à cause des douleurs menstruelles.
Non avoir mal lors de ses menstruations n’est pas normal, l’endométriose et la dysménorrhée sont des troubles médicaux qu’il est nécessaire de prendre en charge. Ne pas avoir le droit de se soigner à ces périodes constitue une violence sexiste et sexuelle.
En ce sens, nous réclamons l’instauration d’un congés menstruel de deux jours par mois pour toutes les personnes menstruées sur nos lieux d’étude, en premier lieu sur Aix-Marseille Université. Ce nouveau droit serait attribué sur simple déclaration des étudiant·es concerné·es.
