m-drapeauxunefL’UNEF appelle le gouvernement à la responsabilité

Après avoir tardé à prendre la mesure de la mobilisation dans les universités, après avoir refusé d’assumer les reculs qu’il a du effectuer, et après avoir fait l’impasse sur les demandes des étudiants, le gouvernement adopte aujourd’hui une stratégie de la tension et du pourrissement irresponsable et dangereuse.

L’attitude fermée d’un gouvernement droit dans ses bottes face à l’inquiétude des étudiants et des personnels est responsable d’une situation qui s’éternise. L’attitude agressive d’un gouvernement qui joue sur la peur des examens pour se défausser de ses responsabilités rend plus difficile et incertaine toute sortie de crise.


La stigmatisation, la dramatisation et les provocations verbales de ces derniers jours sont de nature à renforcer l’incompréhension et l’exaspération au sein des universités. Aujourd’hui, le gouvernement ne cherche pas une sortie de crise, il l’hypothèque en jetant de l’huile sur le feu. En procédant par amalgame à partir d’actions minoritaires et condamnables, en attisant les tensions et en refusant d’ouvrir le dialogue qui s’impose, Valérie Pécresse est un pompier-pyromane qui joue avec l’avenir des étudiants. L’UNEF l’appelle à garder son sang froid. Sa responsabilité est entière : la ministre est comptable de l’avenir des étudiants.

Pour permettre une sortie de crise, l’UNEF demande solennellement à Valérie Pécresse de retrouver le chemin du dialogue avec les étudiants et les personnels.

L’UNEF demande que des réponses claires soient apportées aux étudiants : pour lutter contre les inégalités entre universités, contre la précarité étudiante, et pour apporter toutes les garanties nécessaires sur l’avenir des IUFM et le report de la réforme de la formation des enseignants (maintien de l’année de fonctionnaire-stagiaires pour les admis aux concours 2010).

Examens universitaires : permettre à tous les étudiants de valider leur semestre

Dans la majorité des universités, le mouvement se poursuit des modalités d’examens, aménagés ou non, ont été décidées et se mettent déjà en œuvre, ce que le gouvernement, par calcul, fait semblant d’ignorer. Le débat ne se poursuit qu’au sein d’une dizaine d’universités sur 83.

Dans ces universités, il est indispensable et urgent que des réponses soient apportées aux étudiants sur les conditions de validation du semestre et sur les aménagements nécessaires (décalage du calendrier, cours de rattrapages, meilleure prise en compte du contrôle continu, modifications du contenu des épreuves, etc…). Il appartient aux étudiants et aux personnels de décider des modalités d’examens les plus adaptées au sein de chaque université et de l’évolution des formes de la mobilisation permettant leur mise en œuvre. En aucun cas l’UNEF n’acceptera que les étudiants soient pénalisés et ne puissent pas valider leur semestre.

Ces solutions doivent permettre aux étudiants de valider leur semestre dans de bonnes conditions. Aux présidents d’universités d’apporter des garanties préalables pour qu’aucun étudiant ne soit lésé : les examens ne doivent porter que sur les enseignements effectués, les boursiers ne sauraient être privés de leur bourse par « manque d’assiduité », le droit à une 2ème session d’examen de rattrapage doit être respecté.

Valérie Pécresse doit retrouver le chemin du dialogue et créer les conditions d’une sortie de crise qui permette aux étudiants de valider leur année. La balle est aujourd’hui dans le camp du gouvernement.


Retrouvez en ligne l’interview de Jean-Baptiste Prévost qui appelle le gouvernement à la responsabilité et demande à être reçu par Valérie Pécresse : ici

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